lundi 2 janvier 2012

Merci Père Noël!

Cette année, le réveillon a été très calme. En fait, on était peu. Ou plutôt non, on était nombreux si on compte virus et microbes.

BB1 avait de la fièvre, de la nase, des boutons.

Zhom a vomi une fois. C’est la fin du monde. Il va mourir, il en est sûr. « Chérie, appelle ma mère. » Ben voyons… Fallait pas s’empiffrer au fast-food, vider une boîte de chocolats pour famille nombreuse et un cubi de piquette !

Donc le Père Noël a préféré passer chez Tata Georgette.

On a sorti nos plus belles tronches de zombie (ben oui, avec tout ça, on n’a pas dormi beaucoup), en voiture Simone, nous v’là partis.

Tata avait invité tout le gratin de la famille Pouêt-Pouêt. Pas d’enfant sauf les miens.

Tout le monde s’embrasse. Je préviens que ma fille est malade, histoire d’éloigner les téméraires. Pas de bol, elle aura des bisous de compassion supplémentaires. Dommage pour eux, elle a quand même un herpès labial.

Tata Georgette annonce alors que le Père Noël est passé.

On ouvre les cadeaux. Mon cher mari et moi nous retrouvons (entre autre) avec :
- un bonnet tricoté (sans doute avec ses pieds) par Tatie Rolande
- un tablier de cuisine avec un corps de femme (enfin de Mammouth mal épilé) nu dessiné dessus (merci Tonton Pervers)
- des chocolats (dont j’apprendrais quelques jours plus tard par le Dr Toubib qu’ils étaient périmés et que c’était ça qui me rendait malade moi aussi)
- un pull qui sent bizarre et qui gratte (sans doute en poils de serpillère véritables)
- des préservatifs (parce que « deux enfants c’est bien » hein, je ne l’invente pas, c’est écrit dessus).

Bref tout un tas de cadeaux qui te donnent envie d’être vulgaire et de hurler « Putain Père Noël, t’as vraiment chié dans la colle c’ t’année !!!! » mais comme ma maman m’a bien élevée et que celle de zhom aussi, on a juste dit « Merci Père Noël » en souriant comme si on était en train de nous épiler le fessier.

On n’aurait pas dû offrir des ronds de serviettes. En tout cas pas à Tonton Pervers parce qu’il « va pouvoir en enfiler des choses là-dedans ».

J’évite de repenser aux heures que j’ai passées à essayer d’emballer tout ça avec un scotch qui colle partout sauf là où il faut, un papier aussi solide qu’un bout de PQ mouillé, et un ruban décoratif qui frise tellement que je l’ai collé en touffes où je pouvais.

Heureusement les enfants ont été gâtés ! J’ai adoré cette merveilleuse peluche qui fait son et lumière, qui braille autant qu’un chameau en rut, et qui clignote comme la soucoupe d’E.T quand il repart avec David Guetta pour Ibiza,

A table, la vinasse coule à flot, les grossièretés aussi. Le « bi-bite à cu-cul » est visiblement le langage universel. Ma fille s’y est vite mis d’ailleurs : « Agad maman, nissons ta ! » dit-elle en montrant ma plantureuse poitrine (en fait ma poitrine, c’est comme ma beauté, elle est à l’intérieur et tu la cherches à l’extérieur). Je lui réponds que ça ne s’appelle pas comme ça et elle m’envoie balader avec un « brin ton cul » bien viril.

Tata Georgette, s’affaire aux fourneaux puis m’appelle pour que je l’aide.

Moi.

Elle est folle.

Je dois « préparer le canard ».

Sauf qu’il est encore plein de plumes. Et qu’il court dehors.

Non je rigole.

Mais il est bien plein de plumes. Dans le congélateur. Au fond. Tout au fond. Et à part le décoller au burin, je ne vois pas comment faire.

Après 30 minutes de sèche cheveux, d’apnée en eau bouillante, de brushing au chalumeau, on a juste réussi à cramer quelques plumes, des cheveux et de la moustache de Tata (ça ne sent pas bien bon d’ailleurs) mais la bête est aussi appétante qu’un ballon de rugby. On réfléchit. On mangera des Knackis. C’est bien des Knackis.

Tonton Robert se la donne grave avec le rosé. D’ailleurs il court dans la maison, deux chaussettes sur les oreilles en hurlant « je suis un papillon !!! » Mamie Henriette tortille du croupion sur les airs trompetteux de ma fille. Mon fils veut un Knacki. Tonton Pervers dit que c’est mauvais signe qu’il aime les saucisses.

Tata Georgette entame un Noël Blues en constatant que sa bûche a fondu plus vite que le canard. « Je vais t’en donner moi de la bonne bûche bien dure » qui disait Tonton Pervers….

Dommage qu’il n’y ait plus de Knacki.

Il est tard. On tente le départ. On essaie d’oublier nos cadeaux. Dommage, d’autres y pensent pour nous.

Ce qu’il y a de bien, c’est que tout le monde se rappellera cette journée pendant longtemps. Surtout une fois la période d’incubation passée, quand leur langue se la jouera sapin de noël herpétique grâce à nous !

Merci Père Noël !

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