mercredi 21 décembre 2011

A Noël, le Pestak, c’est toi.

Dans la série « Noël, c’est cool du chmoul », aujourd’hui c’est Pestak. Et pas n’importe lequel : THE Pestak de la Commune.

Mais pour en profiter, juste avant, faut siester. 13h00 : La partie de catch s’engage, j’y laisse un nez (coup de pied), un œil  (coup de doigt) mais j’ai gagné. A 14h05, tout le monde dort.

Arrive 14h30. Faut déjà les réveiller. BB1 a des cheveux, BB2 non. Cris hystériques pour les 2, cheveux en mode « Titeuf aérodynamique » pour la première. Je coiffe, elle braille, je braille. Résultat : Ca donne un mélange de Marge Simpson à l’arrière et d’Adamo devant avec une tête de Zinzin de l’espace (trace d’oreillers, restes du midi et autres joyeusetés obligent).

On embarque la marmaille, on arrive. Les gens se sont tous installés en bordure de rangée. Intelligents, les gens. On a donc écrasé quelques pieds, tirés quelques cheveux, mis quelques coups de sacs à langer avant de réussir à s’installer.

Ca commence.

Le maire nous fait un petit speech en nous souhaitant de joyeuses fêtes de fin d’années riches en nourriture et autres cadeaux alors que d’autres subissent la famine, la guerre, la solitude.
Silence pesant. Oeil larmoyant. Ma fille applaudit. « Vavo ! Vavo ! Moi ve Pestak. Au-voir toi ! »

Indignation générale. Honte monumentale. Place au Pestak.

Au début tout va bien, émerveillement, découverte, béatitude, bref on y croit.

Puis première chanson, premiers accords de guitare.

Ca s’énerve. Surtout mon petit coprin chevelu de 2 ans. Du coup, hop, elle se met à danser et à se rapprocher dangereusement de la « scène ». Scène en fait inexistante étant donné que les artistes ont voulu se la jouer « plus près de toi public » et ont donc tout disposé à même le sol.

La guitare s’arrête et mini-moi plonge à corps perdu dans le décor et pique tout ce qu’elle peut, retourne, fait tomber, pousse l’actrice et va gratouiller de la guitare. Elle chope le micro et baragouinne un « ouiiiinnnnnn » en s’illustrant dans sa fameuse Danse des Canards. Elle se tortille, jette le micro, se plante devant le guitariste, se gratouille le bide en lançant des « guiling guiling guiling » en balançant la tête comme un Hard Rockeur envahi par les vers. Voilà ce que ça donne de regarder son père se prendre pour Angus quand il se croit seul dans la chambre….

Tout le monde se bidonne. Sauf l’actrice. Sauf la mère. Mais le père, lui, sourit comme un camé en balbutiant, ému, « c’est ma fille »…. Il a raison, sur ce coup là, c’est SA fille.

On somme aux parents de CETTE ENFANT de bien vouloir veiller à ce qu’elle reste attachée sur son siège, et bâillonnée de préférence (sait-on jamais).
Je récupère donc ma fille chérie, qui fait des « hahaha agad maman » en ondulant son corps comme une anguille qui a le derrière qui la démange, sous l’hilarité générale.

Le Pestak reprend. Sauf qu’il est 14h59. Et qu’à 15 h 00, BB2 va hurler à son bib comme un syndicaliste un jour de grève. Branle-bas de combat donc.

On s’active, on cherche le bib, le lait, on s’insulte, on envoie valser le lait, on recommence, on s’accroche, on va y arriver. On se rend compte que le Pestak s’est arrêté. Tout le monde attend que BB2 ait son lait. Il est 15h00, il braille, plus tard tu seras cheminot, mon fils.

Cette fois c’est bon, bib enfourné. Fille ligotée. Ca repart.

Petites acrobaties des acteurs. Idem chez mini-moi qui s’exécute dans l’allée. Elle est contente et s’applaudit et va taper sur les genoux des gens pour leur demander de la regarder.
Fin des cabrioles, petite série de blagues. Les gens devant nous ne sont pas sages, ma fille se charge de leur frapper sur l’épaule et leur montre du doigt où ça se passe au lieu de papoter. Au passage, elle en profite pour chiper les lunettes de monsieur et tirer sur le collier de perles de madame.

On passe aux ombres chinoises. Silence. Meilleur moment pour que BB2 nous sorte le bon vieux rot de derrière les fagots, aussi profond, discret et délicat qu’une armée d’ivrognes aérophages. Du grand Jean-Michel Jarre avec son et odeur. Et grumeaux. Madame devant aura d’autres perles. Dans les cheveux. Mais chut, c’est une surprise.

BB2, plein comme un boudin, s’endort.

Puis d’un seul coup, le guitariste fait une blague à l’actrice, lui pique un bonbon et jette le papier pour faire style que ce n’est pas lui qui l’a mangé. Tout le monde rigole. Mais BB1 n’écoutant que son ventre affamé se jette sur les restes. Ils tombent, elle les ramasse, les mange. Tout ça en plein milieu de la scène. Les parents rigolent, les gosses trouvent ça dégueu, le maire se demande quels cassoc’ a-t-il encore autorisé à venir s’installer dans sa commune.

La fin du Pestak approche.

Le Père Noël s’annonce enfin. Se pointe un Capitaine Caverne rouge et blanc, bouclé comme une foufoune permanentée. BB1 est impressionné, se demande ce qui se passe, attend, puis comprend que chaque nominé reçoit un cadeau (et un bisou du Capitaine). Ni une ni deux, elle se rue vers lui à chaque appel. Une torgnole par-ci, une griffe par là et c’est finalement vraiment pour elle. Son bisou, le Père-Noël pourra se le coller au fin fond de sa touffe avec l’orange qu’il lui tend, c’est le cadeau qui compte, pas la bave d’un bichon avec un bonnet de Oui-Oui aux grelots mal placés.

Ma fille est ravie : elle a une guitare.

Mon fils s’en tamponne, lui ce qu’il a demandé c’est un bib. Les hochets, c’est pour les lopettes du gosier.

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