mardi 13 décembre 2011

Jean-Pierre le Papin

Comme tout le monde le sait (enfin je crois) c’est bientôt Noël. Comme c’est plutôt chouette, on a décidé, ici, de virer les posters de Johnny, Barbie et Lorie et de laisser place à nos belles décos du meilleur mauvais goût, j’ai nommé boules « has been » et guirlandes édentées.

Petit problème : on n’a pas de sapin.

Or, BB1 a déjà capté ce qu’est un sapin et ce qu’est Noël puisque depuis fin août, les magasins décorent dans tous les coins. Et dès qu’on en croise un, c’est l’hystérie avec « Maman ! Maman ! Papin ! Papin ! Papin! »
Donc fallait courir en chercher un. Et fallait que j’étrenne mes nouvelles semelles (souvenez-vous).

Du coup direction le ZouperMarquette. Ma progéniture faisant la sieste, je n’avais pas à craindre de laisser zhom seul avec eux.

Etape 1 : ACHETER LE SAPIN
Trop fastoche. J’arrive au ZouperMarquette, je me rue sous le chapiteau, ça va aller vite, je prends le moins cher de toute façon.

Mais y en a plus.

Si. Un.

On dirait une branche chauve.

Je regarde la gamme au-dessus. Y en a plus non plus.

En fait restent 3 sapins miteux. A 30 euros. Je commence à me dire que faire son sapin en décembre, c’est vraiment une idée à la con, tout le monde a déjà vidé les stocks. Bref, décidée, j’interpelle le vendeur, le paye et il me dit que je n’ai plus qu’à l’emporter. Sauf qu’il est dans un seau en terre. Qui fait 3 tonnes. Et que, pour que le vendeur arrête de me regarder en rigolant, je fais ma Rambo, que je l’empoigne et que je le traine jusqu’à la voiture en poussant des cris de rage et en moussant comme du Paic Citron. Un gosse se met a hurler en beuglant comme un âne « maman, maman, y a un ours, y a un ours ! ».  Je savais que j’aurais pas dû mettre ma doudoune marron. Je me relève pour m’excuser et me tourne vers lui. Il hurle comme un taré. Sa mère aussi. Faut dire que j’étais pas à mon avantage. Mes cheveux sont sur le sapin. Ses épines sont sur ma figure. Ma bave est a coulé sur mon menton et j’ai pas senti que mon nez coulait. Vert lui aussi.

Etape 2 : LE METTRE DANS LA VOITURE.
Problème de gestion. Je pensais prendre un petit sapin. C’est pas le cas. C’est chiant dans une Mini. Je bascule le sapin. Trop. J’essaie de le rattraper. Trop tard. Ceux qui ont l'esprit mal tourné doivent penser qu'on fait l'amour sur le parking à l'arrière de ma voiture. Et dans la chute j'ai entendu un drôle de bruit au niveau de mon arrière train et je sens de l’air frais me rentrer dans le derrière. Pourvu que j’aie mis une culotte propre. Décidément, j’ai l’impression d’exhiber mon derrière partout en ce moment, c'est dingue….

Point positif, un homme me propose son aide. J’accepte. Sauf que ce brave homme avait oublié de mettre ses dents et son déo. Apparemment.  On porte, on pousse, il rote, il tousse. J’ai l’impression d’être un Fraggle qui va voir la Grande Crado.

Le sapin est dans la voiture. Je ferme coffre. Les portières aussi. Le monsieur m’aurait bien fait un bisou mais il est marié, tout ça tout ça. Pis j’ai pas encore mouché mon nez.

Dans la bagarre, je me rends compte qu’il y a quand même vachement d’épines par terre. Des branches aussi.  Quant au seau de terre, pas grave. Il restera là. De toute façon, toute la terre est sur mon pantalon.

J’essaie de m’installer au volant. J’ai une branche dans l’oreille, je fais ventouse au pare-brise tout en ayant une joue sur la vitre de porte. J’ai la coiffe d’un Muppet défoncé et je redoute une sodomie épicéale à chaque coup de frein. Mon visage brûle, mes yeux me grattent.

J’arrive à la maison.

Je m’extirpe de la voiture.

Ca pionce encore, zhom me regarde, s’abstient de tout commentaire et vient m’aider à sortir l’engin (le sapin hein, bien sûr…).

Enfin le tronc. Les branches sont restées sur la parking. Avec le seau. Je savais bien que c’était bizarre.

Zhom me regarde encore. Puis regarde à nouveau le sapin.

Pour simple excuse je lui balance un « il en restait qu’un alors je l’ai pris.
- et y avait pas le même avec l’option « épines » ?
- han mais t’as mangé un clown toi dis donc !!!!!
- Oh je rigole mais c’est pas grave. Une guirlande, 2 boules et hop ! On le verra plus !
- Arrête tes sarcasmes, j’en ai bavé pour l’avoir.
- Ooooooooooooooh t'as pas besoin de me le dire va !!!! »

Pfffffffffffffffffff

Restait à le décorer.

Un jour je vous le raconterai.

Ouais.

Mais pas ce soir.

J’ai vaisselle.

1 commentaire:

  1. Encore heureux qu'il ait pas fallu aller en couper un en forêt! lol

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