mardi 22 novembre 2011

Un dimanche chez les Maboulesdingues.

Y a des fois, dans le congé parental, on voudrait juste garder le « congé » et virer le « parental ». Celui (oui CELUI, parce qu’une femme n’aurait JAMAIS utilisé ce mot) qui a associé ces termes était un rude farceur parce qu’ils sont comme « rester » et « calme », ils ne vont pas ensemble.

Un dimanche.

Donc.

Un dimanche où la grass’ mat’ c’est 5h30. Bébé fait ses nuits. Pas ses matinées, faut pas rêver.

Un dimanche où son zizi avait décidé de danser la tecktonik au lieu de pioncer, histoire de voir si le pyjama, la turbulette, le drap et le matelas avaient le même pouvoir d’absorption que la couche.

Non.

Un dimanche où pour déjeuner, il n’y a plus rien sauf les vieux corn flakes tout mous, périmés d’au moins 1 an.

Un dimanche où BB1 se lève à 9h, et zhom à 10 parce qu’il en a marre, que ça fait 1 heure qu’il vous entend courir partout et hurler après les gosses, et que c’est dimanche quoi, merde ! D-I-M-A-N-C-H-E !
Sauf que le dimanche en 1 heure, c’est festival. Ca laisse le temps de :
- donner un bain de pied à un rouleau de PQ (dont on saura plus tard que c’était le dernier) dans la gamelle d’eau du chien
- ouvrir le robinet de la douche, celui où le pommeau se déchaîne en fonction de la pression qu’on lui envoie (dans ce cas précis: un maximum!)
- donner son biberon au canapé qui ne meurt plus de soif désormais
- téléphoner à un inconnu sur la planète Mars
- escalader le Tancarville en criant « ha haha Maman » comme un pirate
- mettre mon porte-monnaie à la poubelle
- aller chercher la dernière couche usagée pour la mettre à sa poupée
- tenter de mettre le collier du chien à BB2
- défaire une couture du pouf et lancer les microbilles avec des « youhou » enflammés
- jeter sa tutute dans les toilettes pour en réclamer une propre
- mettre en route le lave-vaisselle (ouvert, pour qu’on se marre encore plus…)
- « confettiser » les filtres à café
- jeter, émerveillé, un petit personnage en plastique sur la plaque d’induction chaude (« Agad maman ! hihihi »)
En 1 heure.
Forcément je crie. Forcément, ce mini-moi de 2 ans me répond en entamant une Danse des Canards frénétique. Forcément je re-crie. Forcément, Mini-moi redanse.
Bref son père, JE l’ai réveillé, encore….

Un dimanche où avec un feutre, on fait des choses étonnantes : décorer son bavoir, le canapé (décidément, c’est pas son jour à celui-là), le carrelage, le chien, le réfrigérateur, sa langue, ses cheveux et le must : l’escalier-en-bois-pas-encore-vernis-mais-qui-le-sera-un-jour-mais-bon-là-c’est-foutu.

Un dimanche où la sieste est une bonne blague parce que pour faire un max de conneries, faut dormir vite. Donc au bout de 30 minutes, c’est le retour du come back de la ribouldingue.

Un dimanche où l’aspirateur c’est comme la PlayStation : c’est marrant d’appuyer partout et d’aspirer n’importe quoi (genre l’orchidée warrior qui avait décidé de subsister malgré les mauvais traitements – à savoir l’oubli total – et qui du coup est partie vivre dans l’aspi) et surtout, n’importe où (genre dans le frigo).

Un dimanche où zhom se met aux fourneaux pour faire des crêpes pour le goûter. Et moi la gueule pour le remercier. Je suis jamais contente, non mais c’est pénible quoi à la fin, re merde !

Un dimanche où il faut couper des cheveux. Où BB1 a eu la bonne idée d’être une fille avec la tignasse du tapis angora qu’est son père, lui aussi Jackson Five en jachère. Alors je prends les ciseaux et je coupe pendant qu’elle regarde la télé, son père, les mouches, le chien… Un coup ici. Trop bas. Un coup là. Trop haut. En plus ça frise. BB1 râle. C’est long. J’arrête. On dirait un Teletubbies.
Je passe au père, elle passe aux bêtises round 3. Et vas-y que je vais chercher la craie rouge (bonne idée de sa « Desperate Mum » ce matin), que j’écris sur la tête de mon frère et les fesses de ma mère, que je poursuis le chien avec le balai, que je connecte l’ordi à un site de fans des ficelles picardes sans champignons, que je pique la tondeuse à cheveux pour manger mon yaourt, que je bois le café de papa qui traînait, que je fais du smurf dans les cheveux coupés et que je cours partout parce que comme ça, je ressemble à un chien. Je râle. Danse des Canards. Zhom soupire. C'est fini. On dirait E.T.

Un dimanche où BB2, trop sage, décide de n’être bien nulle part sauf dans les bras de maman, à condition qu’elle le berce en sautant à cloche-pied sur l’air de la Zoubida déjantée.

Un dimanche où BB1 fait aussi sa première « phrase » à 4 mots (quelle émotion) : « Papa, papa ! Maman caca ! ». Et ouais. J’avais pourtant fermé la porte. Papa se marre. Sa fille aussi. Le véto moins. Il est chiant ce téléphone. Elle est chiante cette touche « bis ». Et en plus, y a plus de papier… et ça aussi, le véto le sait…

Un dimanche où, dans un instant de démence, j’ose m’asseoir sur le canapé (rouge « feutre », sentant le lait tourné). Où d’un coup, j’ai entendu des rires, au loin. Trop loin. Ma fille est sur la terrasse. Elle fait coucou au voisin et crie en me désignant « Maman caca ! hahahaha » en se tenant le ventre……

Un dimanche où, à 18h, les bains, pffffffffffffffff, ce sera pour demain. Ou pas. BB2 ressemble à une grille de Sudoku et BB1 est tombé tête la première dans la cuvette. Elle voulait faire « maman caca »….

Un dimanche où on s’emmerde, quand tout le monde est couché.

Bref, vivement demain.

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